la montée au Siroua
Mardi 23 avril
Debout à 5h30 pour le petit déjeuner, le beurre est gelé, nous nous réchauffons avec les tasses de café et de thé bien chaud.
La montée commence aussitôt ce qui va vite nous réchauffer. Heureusement nous ne montons pas tout droit , Mourad fait de petits lacets. Je lui impose mon rythme lent mais sans arrêt. La première montagne est franchie, on ne voit toujours pas le Siroua. Nous attaquons la 2° montée tout aussi raide. En haut nous franchissons quelques plaques de neige : elle est dure ça passe bien.. Enfin nous arrivons à un col et apercevons le Siroua plus au loin. Il ressemble beaucoup au Pic du Midi d'Ossau. Il est d'origine volcanique lui aussi.. Nous voici enfin au pied de la falaise. Elle ne semble pas très haute mais elle reste impressionnante d'autant plus qu'elle s'élève au dessus de pentes très raides. Nous l'escaladons. Mourad n'a pas emmené de corde ; un passage s'avère délicat, il y a du « gaz ». Heureusement que je suis aguerri car il faut y aller en adhérence avec peu de place pour les pieds. Mais ça passe, on arrive en 2h40 au lieu des 3h prévue. Mourad est très satisfait et note notre « record » dans son carnet.
Ce sommet très isolé nous laisse jouir d'un spectacle féerique sur 360 ° . Nous voyons sans autre limite que l'horizon et la chaîne de l'Atlas. Le temps de reprendre notre souffle et nous redescendons ; arrivée aux bergeries à 10h30 où nous attendent Dany et Abdelraman qui en nous voyant arriver a mis chauffer l'eau pour le thé.
Petite sieste , repas et nous voilà reparti pour quelques heures de descente.
Nous bivouaquons dans un verger luxuriant (noyers, pommiers, pruniers à 2400ml). J'y ai même déniché une charrue ! Le repas du soir est bienvenu car je suis fatigué tout comme Mourad (malgré ses dires), dans ses rares phrases il dira préférer la montée à la descente.
Mercredi 24 avril
Retour au CC. . C'est la descente seulement quelques petites montées inévitables dans ce paysage tourmenté. Nous contournerons des montagnes avant de descendre franchement à notre point de départ. Nous prendrons le repas au dessous d'un village dans les ombrages au bord d'un ruisseau avant de terminer notre périple. Sur le sentier que nous empruntons ensuite, nous rencontrerons des dizaines d'ânes montés par leur propriétaires et chargés des provisions achetées au souk hebdomadaire d'Assey. Tous ne sont pas en route, nous trouverons encore des dizaines de « montures » garées sur le terrain vague autour du marché où nous sommes garés. L'animation a dû être grande ce matin !
Nous remercions Abdelraman , nous payons le gardien du CC et repartons à Talouine avec Mourad. Nous le déposons devant chez lui, nous sommes invités à boire le thé au safran et nous sommes accueillis chaleureusement par ses deux sœurs.
Pendant toute cette randonnée mis à part les habitants nous n'avons croisé que 3 allemands qui venaient d'escalader le Siroua seuls (pas de guide, ni de muletier). Selon Mourad il devait avoir une carte (chose rare ici). Ce peu de fréquentation s'explique peut-être par l'isolement de ce sommet il faut au moins 2 jours pour y arriver plus le retour et après les bergeries aucun sentier,