séjour à Tafraoute

20 avril 2013

Lundi 15 avril

Aujourd'hui nous voulions louer un guide pour monter sur le plus haut sommet du coin au dessus du lion de l'Atlas 2300 mètres soit 1100 mètres au dessus de Tafraoute.

Le routard indiquait une adresse mais quand nous y sommes rendus ce matin tout était fermé, nous y sommes retournés ce soir et c'était encore fermé. Nous sommes donc adressés à son plus proche voisin commerçant qui lui a aussitôt téléphoné et au bout d'un moment nous dit « bouges pas, il arrive ». Effectivement 2mn plus tard il est arrivé en mobylette. Il connait un guide le seul « vrai » de Tafraoute et lui téléphone ; Réponse « il fait trop chaud pour y monter, il y a beaucoup de serpents, il faut le faire en janvier, février, ou mars sur 2 jours et il faut absolument un guide car il n'y a aucun sentier pour monter, il nous prendrait 500 DH. Tant pis ce sera pour une prochaine fois.

Ce soir nous avons commandé un tajine à une marocaine qui habite à côté de la palmeraie que Jean Pierre et Maryse ont connu lors de précédents séjours et qu'ils nous ont indiquée, ils ont bien fait, le tajine était excellent et très abondant.

Mardi 16 avril

Nous partons visiter la vallée des Almens en CC. C'est un endroit très verdoyant aux villages très nombreux souvent adossés aux falaises de la montagne que nous voulions gravir hier. Nous trouvons beaucoup de maisons neuves qui hébergent des Alamens ayant fait fortune à l'étranger(les alamens étaient des commerçants très habiles qui ont très bien réussi ils ont émigrés car trop nombreux leurs vallée ne pouvait les nourrir).

Nous laissons le camping car au bord de la grande route (si l'on peut dire) et sac à dos et bâton à la main (crainte des serpents), nous partons vers un des village adossé à la montagne. Nous sommes saisis par la chaleur, il est 10 h mais le soleil est déjà brûlant notre courage faiblit quelque peu, mais nous irons quand même jusqu'au sommet du village d'où l'on découvre quelques très vieilles maisons en pisé de toute beauté.

1h1/2 h de marche nous suffira sous cette chaleur accablante ; nous retrouvons le camping car et trouvons un coin bien ombragé sous un arganier pour pique niquer (mais quand même 33° à l'ombre ,+ de 50° au soleil)

village accroché à la montagne

visite dans le village

au fond le djebel Lesk

un oranger à un détour de rue

Mercredi 17 avril

Aujourd'hui c'est le grand souk hebdomadaire au village. Tous les petits villages des environs s'y retrouvent : dès le matin les rues grouillent de monde : nous achetons 4 Kg de fruits et légumes (oranges, melons, tomates ,courgettes et poivrons) pour 32 Dh, 1 kg de fraises pour 13 Dh, 1kg de miel d'oranger pour 50 Dh, 500 gr d'olives 7 Dh, 500 gr de petits fours 22,5 Dh (fait par maman dans la semaine nous précisera le vendeur), 1 l d'huile d'olive 35 Dh soit un marché pour moins de 15 €, gare aux surprises en rentrant en France ….

Nous retournons à la palmeraie, la chaleur est encore plus accablante qu'hier même à l'ombre aussi nous passons une grande partie de l'après midi à lézarder sur les chaises longues.

A 17 h il nous fallait quand même bouger, le soleil se faisant plus doux nous partons visiter la palmeraie. Bien nous en a pris, nous avons cheminé dans un « jardin »que l'on pourrait comparer à un jardin aménagé par un professionnel paysager : tout était propre, aux bonnes proportions, parfait, magnifiquement vert, fleuri, dans un cadre de roches extraordinaires empilées jusqu'à former des montagnes de couleur ocre, certaines en équilibre on se demande comment ça peut tenir ! (aucune n'est jamais tombé nous a-ton dit). Toutes les personnes que nous rencontrons nous saluent gentiment , nous disent "comment ça va , ça va bien ?"

Un moment je photographiait une énorme maison qui me paraissait très ancienne, quelqu'un s'approche, je lui parle ce ce véritable palais, - il m'appartient me dit-il, c'était la maison de mon arrière grand père, je suis revenu vivre chez moi après avoir travaillé dans toute la France. Nous lui faisons part de notre étonnement devant l'immensité de la maison, il nous explique qu'elle abritait 5 familles toutes apparentées ; elle a plus de 100 ans, lui habite juste à côté dans une autre maison de bonne taille elle aussi Les 2 maisons sont en pisé et s'intègrent parfaitement dans le paysage. Je lui dis -vous devez être très riche pour entretenir une telle maison ? (ici le contact est facile et ce genre de chose ne choque pas). Il me répond que son grand père l'était et qu'il possédait beaucoup de terre dans le village et en montagne et 600 têtes de bétail. Quand à lui il s'efforce juste de maintenir ce patrimoine en état.

Il me dit que dans la montagne il y a un plateau merveilleux entouré de hautes montagnes qui abritent des sangliers et des gazelles.. Mais son abord est périlleux car il faut se faire son chemin parmi les énormes rochers, y grimper dessus, et même passer dans une falaise, il faut prendre un guide pour y aller. Je sens que si on le lui demandait il pourrait nous accompagner ou nous faire visiter sa maison. Mais nous ne voulons pas le contraindre ni abuser de sa gentillesse, aussi nous le quittons en le remerciant, et en nous disant que si nous revenons nous irions frapper à sa porte et peut-être lui demander de nous conduire dans son pays.

Nous rentrons au CC à la nuit tombante ( nous avons 2 h de moins que vous) .Naima est venu nous rejoindre pour se faire payer le tajine, elle voulait que nous l'ayons mangé avant de la payer, c'est étonnant la confiance qu'ils ont ! Elle est venu avec une torche et nous explique que c'est à cause des sangliers, la nuit ils descendent pour se nourrir il faut se méfier, il y en a beaucoup. C'est aussi à cause de ça qu'il y a beaucoup de chiens qui a boient la nuit contre les sangliers ; effectivement toutes les nuits nous entendons les aboiements, après les avoir maudits, nous les remercions.